Cet article fait partie du  Défi Numéro 2 : 7 jours de « musicals » (comédies musicales) en vidéo et en mode « ce que peut nous apprendre ».

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Follies est un musical de 1971, écrit et composé par Sondheim (ah… Sondheim…).

On y raconte l’histoire de stars de la scène dans leur carrières finissantes. Les personnages principaux sont donc un peu des has-been, qui ont fait leur temps sur les scènes de Broadway (dans les Weismann’s Follies, un type de cabaret/revue de l’entre-deux guerres). Ils sont réunis dans un vieux théâtre de Broadway qui va fermer ses portes pour devenir un parking, histoire de se remémorer les bons moments qu’ils ont passé sur la scène de celui-ci.

follies

Un seul lieu d’action

On peut citer, dans les ingrédients qui nous servent pour les spectacles scolaires et amateurs, une économie de décor assez inhabituelle pour une production de Broadway. La version que j’ai regardée (revival de 2011 avec Bernadette Peters et Elaine Page au Marquis Theatre, NY) nous présente le théâtre vieillot dans lequel les artistes se réunissent pendant plus de la moitié de la pièce. La mise en scène et les lumières font très bien leur boulot et on oublie très vite la monotonie du décor.

Pas de complexe, donc. Cherchez les moyens d’utiliser la scène. Tantôt les artistes répartis sur tout l’espace, en version cocktail mondain; tantôt des apartés plus intimes où l’on ne voit plus qu’un couple pour en apprendre les difficultés; tantôt encore, des solos époustouflants et des Chorus Line fantastiques (pas de danse où plusieurs artistes se tiennent côte à côte).

Sondheim

Stephen Sondheim, à qui l’on doit « Into the Woods », « Sweeney Todd » et bien d’autres merveilles, comme les paroles de « West Side Story »

Le flash-back

Vous êtes fans de ces films et séries où l’on ne cesse de retourner en arrière pendant le récit pour mieux comprendre ce qu’il se passe dans le présent ? Vous pouvez aussi utiliser cette technique dans votre spectacle, effet garanti.

Alors, évidemment vous pouvez vous rapprocher du style télévisé (demandez au pianiste ou à la harpiste de jouer une gamme par tons et au technicien de vous envoyer un max de fumée), si c’est le style que vous souhaitez. Au moins, personne ne s’y trompe 😉 Sachez que ça aura un petit côté dessin animé ou « Feux de l’Amour » 😉

 

Si l’histoire est bien écrite, vous pouvez opter pour un simple changement de lumière.

Dans Follies, les artistes « vieux » sont remplacés sur scène par leurs homologues « jeunes ». Cela se fait tout naturellement avec un petit jeu de lumière et c’est amené principalement de deux façons : soit la troupe « actuelle » évoque un souvenir et on enchaîne sur celui-ci; soit les « jeunes » qui apparaissent resituent leurs identités en citant un ou deux prénoms dans leurs phrases. N’en faites pas trop : plus c’est subtil, mieux c’est. Le génie d’auteurs comme Sondheim est d’amener l’info assez clairement pour qu’elle soit comprise de tout le public, mais sans gros sabots.

A vos plumes et à votre carnet de mise en scène !  🙂 Allez allez, l’inspiration n’attend pas !

À demain !
Sébastien

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Crédit photos :
Marquis Theatre : Broadway Tour
Sondheim : The Huntington