Défi « Semaine de Créa avec de jeunes adultes – 1 résumé par jour » – janvier 2016

Ce mercredi, les choses se sont accélérées !SuperCar-RoadTrip

Nous nous sommes donnés rendez-vous une heure avant le début de l’atelier, entre animateurs, pour revoir la trame et finir le story-board. Grâce à la journée de débuggage de la veille, nous savions où démarrer et vers où aller.

Nous avons vite voulu éliminer toute perte de temps liée à la technologie Intel_Free_Presset nous avons décidé d’utiliser notre forfait data sur téléphone pour alimenter la connexion internet de nos ordinateurs. Nous avons ainsi transféré LE fichier (les textes, chansons, etc. remis au propre et centralisés) sur Google Drive, ce qui nous a permis de le réviser et de le mettre en page en même temps. Fini les soucis de versions différentes, de fichiers qui voyagent sur différents ordis, etc.

Oui, je sais… la mise en page peut sembler dérisoire à ce point de l’aventure où il reste tant de choses à faire mais certains penseront comme moi : quand on voit clair, c’est beaucoup plus facile d’avancer ! C’est comme de travailler sur un bureau rangé. Bref…

En travaillant sur ce fichier pour compléter le Story-Board, ma collègue et moi nous sommes vite rendus compte que l’heure que nous avions prévue touchait à sa fin, et que l’atelier en lui-même allait commencer. Les étudiants se déplacent, prennent le bus, se font conduire, etc. Ils viennent pour « avoir quelque chose à faire », et c’est bien légitime.
Nous avons donc pris une feuille de papier que nous avons posée, visible, près de nous. Sur cette feuille, au gré de notre progression, nous avons indiqué les petits passages qui méritaient des révisions, les chansons non complètes, les ingrédients « fil rouge » à disperser ici et là dans les dialogues, pour que le public comprenne bien comment se déroule la chronologie des arguments.

Grâce à cette feuille, certains groupes de travail se sont déjà formés pour avancer dans la matière. Pendant ce temps, nous, animateurs, la tête plongée dans notre fichier « google sheet », nous mettions toute notre énergie à finir ce story-board, en définissant clairement la fin de l’histoire qui, après une nuit de sommeil, a trouvé une tournure plus profonde dans nos têtes de créateurs.

Tout ce travail de recherche de cohérence, d’élimination méticuleuse des failles, toutes ces révisions qui permettront d’offrir au public un spectacle compréhensible, pas trop court ni trop long, au second degré compréhensible en tant que tel ; toute cette partie est réservée aux animateurs et devrait toujours l’être. Si vous créez un spectacle avec une équipe de telle ampleur, il FAUT (comme rappelé dans l’article « jour 2 ») que ce soit quelqu’un d’extérieur à la scène (qui ne jouera aucun rôle) qui remplisse cette tâche. Si possible (mais pas nécessairement), quelqu’un qui a de l’expérience dramaturgique. D’abord pour que le résultat soit intéressant, ensuite pour éviter au maximum les conflits.JeffHitchcock

Bien sûr, toutes les équipes ne sont pas les mêmes, et certains individus sont plus enclins à la dispute que d’autres. Aujourd’hui, nous avons d’ailleurs eu une petite crainte de générer un conflit, en demandant à des personnes présentes de prendre en charge la révision d’un texte et d’une chanson commencés la veille par d’autres, lesquels autres étaient absents. Tout s’est bien passé mais nous ne sommes pas à l’abri.

Une fois le Story-Board enfin terminé, nous avons ré-exposé l’histoire dans son ensemble à toute la troupe…en imposant ceci : « nous ne sommes plus en débat sur l’histoire. La proposition que nous vous faisons à présent est claire, cohérente et vous continuez de nous faire confiance. Vous pouvez naturellement intervenir si vous pensez déceler une incohérence, mais l’histoire est la vôtre, elle regroupe tout ce que vous avez déjà rédigé, ou presque ».

Ensuite, dans l’ordre :

  • Présentation du Story-Board
  • Énumération des tâches restantes et répartition des groupes de travail
  • Nous, animateurs, passons de groupes en groupes pour apporter nos connaissances aux étudiants.

Quelles connaissances ?
Clarifier une chanson; faire correspondre le nombre de pieds avec la mélodie; s’assurer que la musique a une couleur en rapport avec le texte; varier les plaisirs dans des compositions un peu ternes; apporter des surprises, des modulations, des harmonies intéressantes; être irréprochable en français parlé et chanté, le choix des mots étant réfléchi en fonction de la façon dont le public l’entendra; etc.

Nous nous quittons après 6h de travail, sur une note excitante pour le lendemain. En effet, nous savons que tous les étudiants sont maintenant en réflexion sur des textes ET des musiques, et la création de notre comédie musicale vient de prendre un envol phénoménal.

Les remises en question dues à l’histoire sont définitivement estompées. Place à d’autres interrogations :

« Aura-t-on fini à temps, ce vendredi ? »

et…

« Comment utiliser au mieux le peu de temps qu’il nous reste pour que les étudiants rentrent chez eux, au bout de la semaine, avec TOUT CE QUI LEUR FAUT pour pouvoir répéter textes et chansons sans notre aide jusqu’aux prochaines répétitions ? »

Nos deux défis restants : la matière de « répétition à domicile » et la création de deux longues chansons plus complexes (réel style comédie musicale anglo-saxon) avec des musiciens non confirmés.

A demain pour la suite de l’aventure !

Sébastien

Crédits photos :
1 : SuperCar-RoadTrip.fr
2 : Intel Free Press
3 : Jeff Hitchcock